BEAUHARNOIS DE LA CHAUSSAYE, FRANÇOIS DE, baron de BEAUVILLE, commissaire ordonnateur, intendant de la Nouvelle-France, intendant de la Marine à Rochefort, baptisé le 19 septembre 1665 dans la paroisse Saint-Laurent-des-Orgerils, Orléans, France, fils aîné de François de Beauharnois de La Boische et de Marguerite-Françoise Pyvart (Pinard) de Chastullé, décédé à Orléans le 9 septembre 1746.

Le nom de Beauharnois, qui deviendra Beauharnais, connut la célébrité à l’époque de Napoléon, mais la famille s’était avantageusement signalée depuis le xive siècle, spécialement dans la magistrature et l’administration. Elle avait fait de brillantes alliances, tel le mariage, en 1605, d’Anne de Beauharnois avec Paul Phélypeaux de Pontchartrain. Vers le milieu du siècle, la famille commence à s’orienter vers la marine et les colonies ; elle fournira plusieurs fonctionnaires coloniaux et des officiers de marine et, par des mariages, établira des liens avec ces milieux ; quand, en 1711, Jeanne-Élisabeth de Beauharnois de La Boische, sœur de François, épouse Michel Bégon de La Picardière, elle entre dans une famille qui a évolué d’une façon parallèle à la sienne. Nous sommes en présence de groupes familiaux, véritables clans administratifs, qui profitent au mieux de leur parenté avec les ministres ; la Nouvelle-France du xviiie siècle en connaîtra quelque chose, précisément avec les Bégon et les Beauharnois.

Le 2 mars 1691, François de Beauharnois épousait Anne, fille unique de François Desgrez et d’Anne Hugot. La dot de 60 000# ne comportait pas de comptant mais une maison de 23 000# et des rentes sur la ville de Paris. Les époux Desgrez laissèrent, en 1705, quand ils moururent, une fortune de 70 000#. Anne Desgrez, décédée le 24 septembre 1731, n’eut pas d’enfant de Beauharnois et elle ne l’accompagna pas lors des séjours qu’il fit en Nouvelle-France ou dans les ports de la métropole.

L’intendant qui débarquait à Québec le 29 août 1702 était le protégé du ministre de la Marine, Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain ; celui-ci l’avait préféré à M. de Villebois, que les prêtres du séminaire des Missions étrangères de Paris voulaient faire passer ; « c’est l’allié du ministre, écrit Henri-Jean Tremblay, et on n’ose rien dire ». Pontchartrain n’en fit d’ailleurs aucun mystère, puisqu’il écrivit tout bonnement au futur gouverneur Philippe de Rigaud* de Vaudreuil : « J’espère que vous y [à la bonne entente] serez encore excité non seulement par ses bonnes manières [de Beauharnois] ais mesme par l’interest que vous saurez que je prends en ce qui le regarde. » Songeait-il à lui procurer de l’avancement ? C’est possible. Peut-être voulait-il tout simplement le préparer à prendre la relève de Michel Bégon de La Picardière (père) à l’importante intendance de Rochefort, où l’expérience déjà acquise comme commissaire de la Marine (à Toulon 1692–1694, à Rochefort 1694–1695, au Havre 1695–1697, et à Brest 1697–1702) et celle des colonies lui seraient précieuses.

Toutefois, la Nouvelle-France que Pontchartrain confie à Beauharnois pour faire ses preuves n’est encore qu’une bien petite province où, précisément en cette année 1702, la seule affaire importante, le commerce des fourrures, est dans une impasse. Et, comme pour ajouter au désarroi, voici que la guerre vient d’être déclarée entre la France et l’Angleterre. La tâche du nouvel arrivant n’est pas des plus faciles.

L’intendant, dans les termes mêmes de sa commission, était tout d’abord un juge, et sa principale occupation dans ce domaine était de présider à la réunion hebdomadaire du Conseil supérieur. Toutefois, pendant le séjour de Beauharnois, peu d’affaires importantes vinrent déranger la routine du conseil. Il s’entendit bien avec les conseillers et s’empressa d’appuyer leur demande d’augmentation de gages. Il reconnut de même la nécessité qu’il y avait de fournir à ces hommes peu férus de droit une bonne bibliothèque juridique. Mais des trois grands domaines qui constituaient l’essentiel de sa tâche, celui qui l’absorba le plus fut sans conteste la « Police », domaine très vaste à l’époque. À ce sujet cependant, ses interventions ne furent malheureusement pas toujours bénéfiques à la colonie.

Il n’eut maille à partir au conseil qu’avec le procureur-général, François-Madeleine-Fortuné Ruette* d’Auteuil, personnage remuant et assez rusé. Beauharnois dut reconnaître en 1704 que l’accusation de contrebande qu’il avait portée contre lui en 1702 était sans fondement. Beauharnois eut de plus à soutenir ses droits ; il y réussit d’ailleurs contre un escroc parvenu qui avait des liens avec Ruette, Lamothe Cadillac [Laumet*], lequel, installé à Détroit, récusait l’autorité du gouverneur et de l’intendant.

Dans les affaires religieuses il donna pleine satisfaction à l’ensemble du clergé, justifiant les prévisions optimistes de Tremblay à son égard, mais il refusa la demande de Mgr de Saint-Vallier [La Croix*] qui voulait faire monter la dîme du 26e au 13e. Dans l’importante et délicate question de la fixation des prix des denrées, il s’attira des accusations qui n’étaient pas sans fondement, semble-t-il. La minutieuse réglementation de la vente du bœuf qu’il promulgua en août 1703 ne lui profita sans doute pas, mais il n’en fut pas de même dans le cas du blé qu’il vendit « pour la subsistance des troupes et celle des habitants » 3# le boisseau après l’avoir payé 40s. ou moins. Le témoignage de Ruette d’Auteuil que nous venons de citer resterait bien suspect, si l’on ne savait par ailleurs que dans le même temps Beauharnois spéculait sur le sel. « Il l’a fait adjuger a deux marchands, écrit Tremblay en 1705, a un escu le minot et la revendu sous leur nom 15 ou 16#. Voila ce qui s’est dit cette année assez hautement dans les bureaux. » Cette spéculation avait d’ailleurs donné lieu à Montréal à une « émotion » populaire assez importante. Il y a tout lieu de croire que la bénignité de la répression exercée par Vaudreuil contre les mutins – et que la cour lui reprocha – était motivée surtout par la part que l’intendant avait prise dans la cause de l’émeute.

Il est probable aussi qu’une part non négligeable de profits lui fut réservée dans la vente des marchandises que son frère, Charles de Beauharnois, commandant du vaisseau du roi, transportait en 1703 dans sa cargaison. Mais l’opération ne put se continuer par la suite, si bien que l’on en parla peu dans la colonie, d’autant que Ruette d’Auteuil, son principal accusateur (spécialement dans son rapport de 1712) s’était, entre temps, tout à fait discrédité.

Dans la mise en œuvre de ses plans économiques, assez simples d’ailleurs, l’intendant se heurta à de graves difficultés. Le transport du bois en France – celui des mâtures surtout – fut entravé par une pénurie de bateaux adéquats, pénurie aggravée par la guerre. La culture du lin et du chanvre promettait beaucoup ; l’intendant y poussa les habitants, et les récoltes furent bonnes, mais quand il demanda au ministre d’envoyer des tisserands, celui-ci lui opposa un non catégorique : la colonie ne devait pas nuire aux industries métropolitaines. En vue d’encourager la pêche, il réussit à obtenir des autorités quelques centaines de livres ; c’était trop peu pour assurer la prospérité d’une industrie si difficile et si périlleuse.

Pourtant la grande affaire de son administration n’est pas là ; ce qui va l’occuper, le préoccuper même beaucoup, c’est le déficit croissant de la Compagnie de la Colonie. Depuis 1700, les Canadiens gèrent eux-mêmes le commerce du castor. La cour, qui attend beaucoup de cette nouvelle compagnie, a demandé à Beauharnois d’encourager le plus grand nombre de Canadiens à y participer. Pourtant celui-ci constate, en arrivant, que les actionnaires sont pauvres et peu enthousiastes ; il en apprend bientôt la cause en parcourant le rapport que Denis Riverin*, député de la compagnie en France, présente en 1702 : en deux ans, la Compagnie a contracté pour près de 1 000 000# de dettes et elle se voit obligée d’emprunter encore 700 000# afin de faire face à ses « besoins pressants ». Cependant, les revenus escomptés dans un avenir immédiat sont bien loin de cette somme fabuleuse.

Beauharnois s’applique à déceler les causes du malaise ; il en voit de deux sortes : premièrement, le « peu de produit de la ferme du Roy », dû à la suppression des congés de traite ordonnée par Versailles à cause du volume excessif des peaux de castor ; deuxièmement, « les depenses excessives qu’ont fait les directeurs tant pour l’exploitation de leurs postes qu’en frais de régie ». Et, comme les directeurs étaient « sans argent et sans crédit », il a dû leur prêter de quoi payer « les charges portées par l’estat du Roy », qu’ils ont pris l’engagement d’acquitter en échange de leurs privilèges.

Le ministre, qui avait eu beaucoup de mal à remplacer les commissionnaires parisiens, lesquels s’étaient désistés faute de bons profits, s’indigne devant l’attitude des Canadiens : « C’est proprement un etre de raison que le fonds de cette Compie. Personne n’y a mis un sol et les particuliers qui la composent n’ont fait que signer l’association dans l’esperance de partager les proffits qui se trouveront en fin de compte. » Il annonça des mesures restrictives très sévères envers la compagnie, limitant sa production à « 80 milliers de castor sec et moscovite avec l’exclusion du castor gras ». Cela risquait, selon les Canadiens, de ruiner « toutes les affaires de cette colonie ». En 1704 les directeurs de la compagnie envoyèrent donc un député en France, Antoine Pascaud*, dont le choix fut pratiquement dicté par Beauharnois, plaider leur cause auprès du ministre. Or l’intendant dut avouer à celui-ci que les papiers de la compagnie étaient très mal tenus ; en fait, ils étaient dans le désordre le plus complet. Il se vit dans l’obligation d’avancer encore une fois à la compagnie les fonds qui lui étaient nécessaires pour payer les « charges portées par l’estat du Roy » ; cela voulait dire, à l’automne de 1704, « faire tirer de France 54 000 livres de lettres de change pour le montant des deux tiers du dit estat [du roy] et de faire une monnaie de carte sous le bon plaisir du roi [...] pour acquitter le tiers restant dudit estat ». Cette monnaie de cartes n’avait d’ailleurs pas été suffisante ; l’intendant en avait créé d’autres pour financer l’expédition que la compagnie avait dû envoyer à la baie d’Hudson. Le ministre se récria : Beauharnois avait eu grand tort d’être aussi complaisant envers les Canadiens. Toutes ses mesures furent vivement critiquées, mais, en fin de compte, le soin d’apporter les remèdes nécessaires et, finalement, de faire disparaître la compagnie – ce qui arriva en 1706 – fut confié à Jacques Raudot*, successeur de Beauharnois.

L’intendance des finances constitue le troisième aspect de la tâche de Beauharnois. En Nouvelle-France, au début du xviiie siècle, le déficit est chronique ; pour y remédier, l’intendant n’a d’autre recours que des expédients ; or, soit par une ironie du sort ou en vertu d’une inéluctable fatalité, les mesures qu’il prend sont toujours celles que le ministre lui a interdites. Ainsi on a vu que Beauharnois a suppléé à la compagnie défaillante pour payer les charges du Domaine ; à l’automne de 1705, le montant de ce prêt s’élèvera à près de 200 000#. C’est, au dire du ministre, une dette de la compagnie envers le roi qui aurait dû être évitée. Aux revenus ordinaires de la colonie s’ajoutait le produit de la vente des marchandises déposées dans les magasins du roi ; on en aurait retiré en 1705 pour plus de 50 000# de profits. Deux remarques sont à faire pour expliquer la diminution des profits certaines années : il est possible que Beauharnois ait prélevé une part de bénéfices personnels ; par ailleurs, quand le vaisseau du roi ne vint pas, comme en 1704, la vente ne se fit que sur des quantités restreintes.

La principale source des finances coloniales reste quand même « l’argent qu’on remet de France », apporté par le vaisseau du roi. En ce début du xviiie siècle, le montant en est d’un peu plus de 300 000# par année. Or ces envois annuels du trésorier général de la Marine sont systématiquement inférieurs – de 87 000# en 1705 – aux prévisions de l’intendant auquel le ministre enjoint de diminuer les dépenses. Force est donc, pour régler les comptes, d’émettre des lettres de change et, naturellement, de la monnaie de cartes. À ce sujet, notons que Beauharnois, fidèle aux consignes du ministre, a refusé en 1702 les 60 000# de cartes que réclamait le gouverneur Callière* pour « avancer les fortifications ». Mais en 1703 il doit céder, car des questions de sécurité sont en jeu ; on ne peut plus retarder, en effet, de « subvenir aux depences des fortifications et autres des Extraordinaires des guerres ». Pontchartrain s’irrite : « Sa Majesté a trouvé très mauvais qu’on ait rétabli les monnaies de cartes » ; un seul cas en justifierait la fabrication, soit la non-réception des fonds accordés ; c’est exactement ce qui se produit en 1704. Le cercle vicieux des cartes réapparaît avec ses séquelles inflationnaires ; déjà en 1705, elles commencent à se dévaluer.

François de Beauharnois demeura bien peu de temps au Canada, à peine trois hivers, quittant la colonie à l’automne de 1705 ; il n’avait peut-être pas eu le temps de donner sa pleine mesure. Il nous apparaît avant tout comme un praticien, un homme d’action, bien plus qu’un penseur. Certes, il ne manque pas d’intelligence, mais il n’a pas laissé sur la colonie de rapport systématique, ni non plus dans sa correspondance de points de vue brillants ou originaux. Il est, par contre, diplomate et conciliant, sans être dupe des éléments remuants de la colonie, qu’il sait assez bien toiser.

Contrairement à ce qui se passe dans la plupart des cas, les relations de Beauharnois avec son supérieur immédiat, le gouverneur général, furent bonnes ; du moins les documents consultés ne rapportent aucune altercation éclatante, aucun heurt important. Cela est peut-être dû à l’heureux caractère de l’intendant et à la brièveté de son séjour au Canada. Mais il semble aussi que Vaudreuil, en bon politique, ait pris au sérieux l’avertissement que le ministre lui avait donné de ménager son cousin et protégé. D’ailleurs, il n’est pas exclu que les deux administrateurs aient été liés par des intérêts communs dans la traite et le commerce au Canada.

Placé dans le dilemme qui se posait constamment aux administrateurs canadiens d’obéir aux ordres du ministre en mécontentant la population ou de répondre aux besoins du peuple en contrecarrant, s’il le fallait, les directives du ministre, Beauharnois opta à peu près constamment pour le deuxième parti. On a l’impression qu’il était assuré de l’impunité en haut lieu. Les verts reproches que lui fit le ministre ne furent pas à l’origine de son rappel et ne l’empêchèrent pas de poursuivre sa carrière en toute sécurité, même après la disgrâce de son protecteur.

À son retour en France, Beauharnois occupa le poste d’intendant des armées navales jusqu’en 1710, alors qu’il fut nommé intendant des classes. Mais on peut se demander s’il exerça jamais réellement cette fonction, car le 24 mars 1710 il était nommé intendant de la Marine à Rochefort et il était chargé en même temps de l’intendance de la généralité de La Rochelle. C’était le début de sa véritable carrière qui allait durer 28 ans. Malheureusement, elle n’a encore fait l’objet d’aucune étude et nous ne pouvons qu’en donner quelques jalons. La tâche qui s’offrait à lui n’était pas des plus faciles : il prenait la place d’un homme exceptionnel, Michel Bégon de La Picardière, dont l’autorité et le prestige avaient réussi à garder la bonne entente dans la population. Beauharnois se montra trop complaisant envers les officiers de marine, provoquant ainsi des incidents assez graves. Il eut aussi à faire face à la stagnation qui frappa le port de Rochefort avec l’avènement de la paix en 1713 ; les chantiers maritimes devinrent à peu près inactifs et l’arsenal fut quasi réduit à rien. Beauharnois s’occupa encore des affaires du Canada puisque presque tous les approvisionnements et les secours destinés à cette colonie partaient de Rochefort. Il essaya de remédier au désœuvrement et s’attacha à soulager les pauvres. Également, il s’intéressa aux écoles d’anatomie et de chirurgie qui furent fondées vers 1720, en dépendance de l’hôpital de la Marine. Le port ne recommença à prospérer qu’après la visite qu’y fit le ministre de la Marine en 1727. Beauharnois semble avoir rempli ses fonctions en homme honnête et consciencieux.

François de Beauharnois n’eut jamais, semble-t-il, d’embarras financiers ; il ne put entrer en possession de son héritage qu’à la mort de sa mère en 1721, mais son mariage avait été, financièrement au moins, heureux. Par ailleurs, les divers postes qu’il occupa lui avaient fourni de nombreuses occasions de s’enrichir et il ne s’en était pas privé, si l’on en croit ses contemporains. Nous constatons qu’à sa mort sa fortune était rondelette : 6 000# de meubles meublants, ce qui est très convenable sans être luxueux ; fait plus intéressant, le montant de vaisselle d’argent qu’il possède s’élève à 18 000# ; chose plus remarquable, il possède chez lui en argent comptant 63 000#, somme à laquelle viennent s’ajouter, lors de l’inventaire, 16 000# provenant de gratifications du roi ou de gages non payés à sa mort. Les dettes actives montent à 65 000# et aucune dette passive n’est signalée. Voilà déjà un actif de 168 000#, auquel il faut encore ajouter la terre et le château de La Chaussaye et les nombreux lopins qu’il afferma lui-même autour d’Orléans.

François de Beauharnois était surtout un homme du monde ; il « avait de l’esprit », disait-on, et « aimait son plaisir », mais il n’était pas dépourvu de goût pour les « lettres ». Sa bibliothèque nous en donne une indication : elle comptait 87 titres, comprenant 195 volumes, parmi lesquels prédominent l’histoire et l’architecture ; il faut y ajouter une intéressante collection d’estampes et de cartes. Esprit ouvert et curieux, semble-t-il, il possédait le Bayle de 1697 en quatre volumes et plusieurs ouvrages récents, dont le Moreri de 1731.

Il vécut assez simplement au milieu de ces richesses : son intérieur était cossu, mais loin du grand luxe. Il possédait une collection de 19 « tableaux de famille », et une chapelle domestique, dotée de beaux ornements, où l’évêque d’Orléans lui avait donné la permission de faire célébrer la messe. Les Beauharnois ne manquaient pas de religion : la mère de François avait été une des protectrices de l’Oratoire d’Orléans et lui-même demanda, dans son testament, qu’on inscrive sur sa pierre tombale « Hic jacet Beauharnois peccator ».

Jean-Claude Dubé

AD, Loiret (Orléans), État civil, Saint-Laurent-des-Orgerils ; Greffe de Poullain, 3 juin 1694, 27 août 1700 23 mai 1721, 7 oct. 1746, 1er, sept. 1747.— AN, Col., B 25, p. 181 ; Col., C11A, 20, pp. 106ss, 124ss ; 22, pp. 11ss, 68, 172s. ; Col., E, 22, 8 (copies aux APC) ; Marine, E, 1, ff.339ss.— ASQ, Lettres, N, 117, p. 13 ; 123, p. 17 ; O, 36, p. 23.— Correspondance de Vaudreuil, RAPQ, 1938–1939, 62, 84, 116.— Édits ord., II : 318.— Lettres et mémoires de François-Madeleine-Fortuné Ruette d’Auteuil, procureur général au Conseil souverain de la Nouvelle-France, RAPQ, 1922–1923, 42.— Le Jeune, Dictionnaire.— Frégault, Le xviiie siècle canadien, 242ss, 289ss, passim.— Jacques Simard, Un intendant au Canada, François de Beauharnois, 1702–1705 (thèse de m.a., université d’Ottawa, 1967).— J.-T. Viaud et E.-J. Fleury, Histoire de la ville et du port de Rochefort (2 vol., Rochefort, 1845).

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Jean-Claude Dubé, « BEAUHARNOIS DE LA CHAUSSAYE, FRANÇOIS DE, baron de BEAUVILLE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 8 oct. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/beauharnois_de_la_chaussaye_francois_de_3F.html.

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Auteur de l'article:    Jean-Claude Dubé
Titre de l'article:    BEAUHARNOIS DE LA CHAUSSAYE, FRANÇOIS DE, baron de BEAUVILLE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    8 oct. 2024