WRIGHT, ROBERT RAMSAY, zoologiste, professeur et administrateur d’université, et auteur, né le 23 septembre 1852 à Alloa, Écosse, troisième et plus jeune fils du révérend John Wright et de Christian Ramsay ; le 22 juin 1876, il épousa à Cockpen, Écosse, Katharine Octavia Smith (décédée le 5 juillet 1930), et ils n’eurent pas d’enfants ; décédé le 5 septembre 1933 à Droitwich Spa, Angleterre.

Robert Ramsay Wright, appelé Robert Wright en Écosse, grandit dans la ville d’Alloa, dans le comté minier de Clackmannanshire. Son père avait rejoint l’Église libre d’Écosse lorsqu’elle s’était séparée de l’Église d’Écosse en 1843. Il fut ministre de l’East Free Church d’Alloa, qui, tout comme sa confession religieuse, était extrêmement pauvre. Le bassin houiller était étroitement associé à un important gisement fossilifère, qui comprenait ce que l’éminent scientifique Thomas Henry Huxley décrivit, en 1862, comme « un grand labyrinthodonte, avec des vertèbres bien ossifiées ». La découverte de ce gisement pourrait avoir déclenché l’intérêt du jeune Robert pour l’évolution.

Les parents de Wright partageaient manifestement la foi écossaise en la valeur sociale et spirituelle de l’éducation. Peut-être avec l’aide de son oncle maternel, John Ramsay, distillateur prospère, Robert fréquenta l’Alloa Academy, puis la Royal High School d’Édimbourg, pour pouvoir entrer à la University of Edinburgh, où il s’inscrivit à l’automne de 1868. Il y suivit les cours réguliers en arts, qui menaient, à la fin du premier cycle, à un diplôme de maîtrise. Le programme d’études, qui n’avait pas connu de changements importants depuis 1708, s’inspirait des trivium et quadrivium médiévaux ; le latin, le grec et les mathématiques étaient obligatoires durant les deux premières années, et la logique, la philosophie morale, la philosophie naturelle et la rhétorique (qui comportait désormais la littérature anglaise) pendant les sessions restantes. Les sciences biologiques n’étaient pas offertes aux étudiants en arts, et le choix de Wright montre qu’il avait l’intention d’étudier les lettres classiques et les humanités ; ceux qui voulaient se spécialiser en histoire naturelle s’inscrivaient au premier cycle de médecine.

Après avoir obtenu sa maîtrise, en 1871, Wright entreprit des études en sciences. Son changement d’orientation, d’importance cruciale, fut peut-être inspiré par un discours prononcé un dimanche soir par Huxley, en novembre 1868, qui s’intitulait « Sur la base physique de la vie ». Le scientifique invité avait la réputation d’être un orateur fascinant et d’exposer les principes évolutionnistes de façon claire et audacieuse. Les cours de Wright dans le programme de sciences comprenaient l’histoire naturelle, avec l’estimé biologiste Charles Wyville Thomson, et la botanique, avec l’éminent botaniste et doyen de la faculté de médecine John Hutton Balfour, ainsi que la chimie, la physiologie et la géologie. Les registres de l’université indiquent qu’il obtint sa licence ès sciences en 1873, sans qu’il soit fait mention de bourses ou d’autres prix. Ils fournissent aussi des informations sur la nomination de Wright, cette année-là, au poste de moniteur de laboratoire en tant qu’assistant de Julius Viktor Carus, de Leipzig, en Allemagne, qui remplaça Thomson pendant que ce dernier dirigeait l’expédition océanographique du navire Challenger, de 1872 à 1876. (Wright n’est pas mentionné dans les chroniques de ce triomphe international de la biologie marine et lui-même ne prétendit jamais y avoir été associé, même si certains diraient en son nom qu’il y avait participé.) Dans une lettre qu’il adressa à son oncle John, en février 1874, il demanda un prêt pour acheter un microscope afin de pouvoir se préparer à « diriger un cours pratique et à montrer des formes microscopiques ».

Le jeune Wright était de toute évidence complètement inconnu au Canada cette année-là lorsqu’il postula, avec succès, la chaire d’histoire naturelle du University College, à Toronto, pour succéder à Henry Alleyne Nicholson. Parmi les sept candidats retenus, il était sans doute l’un des moins qualifiés. Néanmoins, il possédait deux qualités qui auraient touché la corde sensible des anciens étudiants, majoritaires au conseil universitaire de la University of Toronto depuis sa réforme en 1873. (Même si les recommandations étaient habituellement faites par l’université, ce fut le premier ministre de l’Ontario, Oliver Mowat*, qui prit la décision finale.) D’abord, Wright était le seul candidat à avoir fait toutes ses études après la publication de l’Origine des espèces de Charles Darwin, à Londres en 1859, dans une prestigieuse université qui avait assimilé la théorie de l’évolution et formé ses étudiants à la recherche expérimentale en laboratoire. Ensuite, il n’était pas associé à d’antidarwiniens canadiens connus, comme John William Dawson*, du McGill College, ou à des établissements sectaires tels que le Queen’s College, à Kingston. Contrairement aux candidats plus expérimentés George Lawson*, de la Dalhousie University, et Robert Bell*, de la Commission géologique du Canada, Wright n’avait jamais été mêlé à la politique universitaire houleuse du pays.

Au Canada, où il préféra utiliser son second prénom, Ramsay, Wright sembla déterminé à donner une image de gentleman anglais élégant. Son faux accent d’Oxford et son goût pour le classicisme et les arts de salon furent soulignés par presque tous ses contemporains, et il passait régulièrement pour un Anglais de naissance auprès de nombreux collègues. Pendant ses premières années à Toronto, Wright résidait au chic Queen’s Hotel, rue Front, tandis qu’il éblouissait les salons les plus en vogue de la ville grâce à ses dons pour la musique (il jouait du piano et du violon, et il chantait) et la poésie classique. Avec sa femme, Katharine Octavia, qu’il épouserait en Écosse en 1876, il vivrait dans une série de belles maisons, d’abord rue St George, puis sur les avenues Spadina et Lonsdale. Semblant se distancier encore plus de ses origines familiales, il évitait toute affiliation religieuse.

Le superviseur de Wright à Édimbourg, Thomson, inspira la façon d’enseigner du jeune homme et son grand intérêt pour la biologie marine. Thomson, « conférencier charmant et instructif, qui avait sur sa table une profusion de spécimens dont il se servait sans cesse », parlait sans notes. Ses étudiants l’admiraient beaucoup et ses cours étaient parmi les plus populaires à l’université. Wright avait lui aussi de nombreux disciples à Toronto. Il enseigna d’abord dans des laboratoires improvisés au University College, avec seulement quelques microscopes, mais en 1878, un bâtiment pour la School of Practical Science, qui n’était pas encore officiellement affiliée à la University of Toronto, fut construit sur le campus. Ses laboratoires étaient destinés aux professeurs et aux étudiants en sciences physiques du collège et de l’école d’ingénieurs. Wright enseignerait et ferait de la recherche dans cette école pendant les 11 années suivantes, jusqu’à l’ouverture d’un pavillon de biologie en 1889. Rompant avec l’instruction magistrale, qui avait caractérisé l’enseignement avant les années 1870, on demanda aux étudiants spécialisés en sciences naturelles, à partir de 1877, d’avoir une « connaissance pratique du travail », changement mené par le professeur de mathématiques et de physique James Loudon* ; pas plus tard qu’en 1885, les candidats au baccalauréat spécialisé dans tous les domaines scientifiques devaient avoir des certificats de travaux pratiques en laboratoire. Avec son collègue plus âgé, Wright partageait cette orientation et son admiration pour l’idéal de recherche allemand, qui commençait à prendre de l’importance.

Pendant les années 1880, Wright entra dans sa période de recherche scientifique la plus fructueuse. Il présenta des communications au Canadian Institute, publia dans sa revue et fut le secrétaire de séance de l’organisme tout au long de cette décennie ; il en serait le président de 1893 à 1895. Les travaux de Wright portaient sur la parasitologie, la morphologie des vertébrés et la physiologie ; ils furent illustrés, dans cette dernière discipline, par une série d’études réalisées avec trois anciens étudiants, Archibald Byron Macallum, James Playfair McMurrich et Thomas McKenzie, sur l’anatomie du Ameiurus catus (poisson-chat blanc ou de Schuylkill), qui furent lues au Canadian Institute en 1884. Il écrivit An introduction to zoology : for the use of high schools, publié à Toronto en 1889 ; cet ouvrage fut approuvé par la province de l’Ontario pour son nouveau cours de zoologie et fut largement utilisé ailleurs au Canada. Parce qu’il mettait l’accent sur les principes évolutionnistes, cet ouvrage aurait une influence importante. Wright donna aussi des conférences publiques et universitaires sur les nouvelles découvertes dans le domaine de la théorie germinale des maladies infectieuses faites par Robert Koch, en Allemagne, et Louis Pasteur, en France. Son intérêt pour la musique et les classiques se refléta dans sa participation à une production acclamée d’Antigone, de Sophocle, au University College, en 1882, pour laquelle il adapta et dirigea la musique de Mendelssohn pour les chœurs.

Invité à enquêter sur les poissons et pêcheries de l’Ontario par la commission de la chasse et de la pêche de la province, Wright prépara un rapport préliminaire en 1892 où il recommandait la nomination d’une commission permanente, une évaluation systématique des eaux provinciales, une inspection stricte des pêcheries et des mesures pour contrer leur déclin. Avec d’autres scientifiques canadiens, il encouragea la création de la première station de biologie marine au pays, inaugurée sur la côte est en 1899, dans une structure qui pouvait être déplacée sur un chaland. Jusqu’à ce qu’il prenne sa retraite de la University of Toronto en 1912, Wright fut membre du conseil d’administration de la station, qui deviendrait le Conseil de biologie du Canada ; il joua un rôle actif dans ses travaux, qui s’étendirent vite à la côte Ouest et à la baie Georgienne, en Ontario. Il prit également part à d’autres activités, dont la conférence de la British Association for the Advancement of Science, qui eut lieu à Toronto en 1897, et fut membre de son comité local. Avec l’économiste James Mavor*, il édita le Handbook of Canada, préparé pour l’occasion.

Wright occupa un certain nombre de postes à la University of Toronto. Outre son enseignement au University College et à la School of Practical Science, il fut le premier secrétaire de cette dernière. Après la fédération de la Victoria University et de la University of Toronto en 1887 [V. Nathanael Burwash*], la position de Wright au University College changea : il devint professeur d’université en biologie dans l’établissement fédéré. Lorsque, au même moment, la faculté de médecine fut rétablie, après une interruption de 34 ans, on lui confia à la fois la biologie et la physiologie. Il servirait sous les doyens William Thomas Aikins*, Uzziel Ogden*, Richard Andrew Reeve et Charles Kirk Clarke*, et verrait l’ouverture du bâtiment de médecine en 1903. Wright devint aussi doyen de la faculté des arts en 1901. Plus tard cette année-là, le gouvernement provincial lui demanda de remplacer le recteur Loudon, qui était malade, et il fut nommé vice-recteur. Il occuperait ces différentes fonctions jusqu’à sa retraite.

Dans son manuel destiné aux étudiants du secondaire, Wright reconnaissait l’importance des théoriciens évolutionnistes britanniques Charles Darwin et Alfred Russel Wallace, mais McMurrich nota, dans un article nécrologique sur Wright, que son défunt mentor avait été influencé par Huxley et par l’évolutionniste britannique Henry Newell Martin. Huxley s’était fait le champion de réformes dans l’enseignement médical, qui mettaient l’accent sur un apprentissage rigoureux des sciences de base comme fondement de la recherche clinique, et Wright milita avec force pour que de tels changements soient adoptés à Toronto. Wright et le professeur de médecine James Elliot Graham* établirent de bonnes relations avec Martin, qui enseignait à la Johns Hopkins University à Baltimore, dans le Maryland, depuis 1876, et qui était un défenseur des idées de Huxley, ce qui permit aux étudiants en biologie, en physiologie et en médecine à Toronto de poursuivre des études supérieures à la Johns Hopkins University et d’effectuer des résidences en spécialité à son hôpital.

Wright avait rencontré le médecin et pédagogue médical William Osler* pour la première fois en 1874, quand ce dernier, qui était alors maître de conférences au McGill College, était venu à Toronto à Noël et s’était présenté au nouveau professeur. Il devint un ami et une inspiration pour Wright, et un orateur bienvenu à l’inauguration du bâtiment de biologie et à celui de médecine de l’université, ainsi qu’à des congrès universitaires et professionnels. À l’été de 1890, Wright et lui visitèrent des universités et d’autres établissements scientifiques en Europe. Wright était soutenu financièrement par le vice-chancelier William Mulock*, qui lui avait demandé d’étudier des musées d’histoire naturelle à la recherche d’idées qui pourraient guider la reconstitution de la collection de la University of Toronto, endommagée dans l’incendie qui avait ravagé le University College en février de cette année-là. En août, à Berlin, ils assistèrent au dixième Congrès international de médecine, où Koch, déjà célèbre pour avoir découvert le bacille tuberculeux en 1882, annonça mémorablement avoir trouvé un remède contre la tuberculose.

À la suite de cette nouvelle, Wright fit un second voyage en Allemagne en 1890, que Mulock finança encore une fois personnellement. Wright devait obtenir un échantillon reproductible et la formule de la lymphe de Koch (qui serait appelée tuberculine et qui serait en fait un test plutôt qu’un remède) pour la University of Toronto. En novembre, une grande foule d’étudiants lui fit des « adieux enthousiastes » à la gare de chemin de fer. Il reçut une quantité de lymphe qu’il expédia à Macallum, alors à la tête du nouveau département de physiologie. Pour les victimes de la maladie, cependant, l’échec de ce supposé remède serait particulièrement tragique.

Au grand dégoût de Loudon et du recteur de l’université, sir Daniel Wilson*, Wright prit le parti de Mulock dans deux controverses qui agitèrent l’établissement à la fin des années 1880 et au début des années 1890. Il fut impliqué dans l’utilisation contestée de salles dans le bâtiment de biologie pour des dissections humaines. Quand la question fut soulevée au conseil universitaire et à l’Assemblée législative provinciale, il fut révélé qu’un tel usage avait été ajouté aux plans de la nouvelle « aile muséale », mais avait été gardé secret par les représentants de l’université, qui craignaient de se mettre à dos les occupants de Queen’s Park, tout près de là. Dans une lettre au conseil, Mulock défendit Wright contre « tout soupçon de transactions déloyales » en cette matière et dit que Wright avait agi à sa demande. L’autre question concernait les plans du Park Hospital (Wright avait participé aux phases initiales). Il devait être construit sur le terrain de l’université, avec de l’argent donné par John Macdonald*, homme d’affaires et sénateur de Toronto ; ce projet, promu par Mulock, s’écroula lorsque le testament de Macdonald fut invalidé.

Quand Mulock démissionna de son poste de vice-chancelier, en 1900, Wright perdit son seul allié influent au sein de l’administration universitaire. Il avait espéré succéder à Loudon en tant que recteur, lorsque ce dernier quitta ses fonctions en 1906, mais il ne profita pas de sa position de vice-recteur pour mettre sa candidature en valeur. Même s’il fut chaleureusement recommandé par le recteur du University College, Maurice Hutton, qui affirma que Wright avait le soutien du personnel enseignant supérieur, et appuyé plus modérément par Osler, il fut laissé de côté, ce qui lui causa évidemment une « amère déception ». Toutefois, le candidat victorieux, Robert Alexander Falconer*, chercha à s’assurer son allégeance et les deux hommes développèrent une profonde amitié qui perdurerait après le départ à la retraite de Wright.

Durant les dernières années qu’il passa au Canada, Wright soutint publiquement l’eugénique, dont le généticien britannique sir Francis Galton était à l’origine ; ce mouvement, de plus en plus populaire à l’époque, serait plus tard discrédité. En 1911, il en était déjà venu à croire que les concepts qui sous-tendaient l’eugénique, défendue localement par Clarke, doyen de la faculté de médecine, représentaient une des « nouvelles sciences » nées de la biologie. Dans son message présidentiel annuel à la Société royale du Canada, cette année-là, Wright dit à l’élite intellectuelle du pays que « certaines des causes de la décadence [pouvaient] indubitablement être neutralisées par l’application judicieuse de principes eugéniques sensés, et [que] toute nation [ferait] bien de les prendre sérieusement en considération ». Peu après, il commença à promouvoir publiquement ces idées. Un soir de juillet de la même année, pendant une conférence sur Galton au nouvel auditorium de physique de l’université, qui afficha complet, il fit un sinistre commentaire au sujet de « la population polyglotte d’immigrants », des criminels, des malades mentaux et autres « mauvaises » souches d’individus. Selon lui, les gouvernements devaient remplir diverses fonctions normatives, y compris la réglementation des mariages et l’imposition de mesures restrictives relatives à l’immigration. En juillet 1912, Wright représenta la University of Toronto au 1er Congrès international d’eugénique, qui eut lieu à la University of London ; parmi les vice-présidents du congrès se trouvaient les Canadiens Alexander Graham Bell* et sir William Osler, même si ce dernier annula sa participation avant la tenue de l’événement.

Wright avait d’indéniables qualités d’enseignant, de mentor et d’orateur. Dans le pavillon de biologie, il créa un puissant esprit de corps au sein des étudiants en arts et en médecine ; l’importance qu’il accordait à la zoologie influença une génération de diplômés, qui feraient carrière en science animale. Beaucoup de ses contemporains le louèrent sans réserve, d’étudiants du premier cycle à Toronto jusqu’à un futur premier ministre, William Lyon Mackenzie King*. En 1901, ce dernier nota dans son journal que la conférence publique de Wright à Ottawa sur le paludisme et les moustiques était des plus intéressantes, « extrêmement bien présentée, sans notes, d’une manière accessible et néanmoins cultivée. J’ai trouvé que Wright [avait] fait honneur à l’Université et [qu’il s’était] montré à son plus grand avantage. » Son charisme rayonna manifestement tant sur ses activités qu’il fut l’objet de totale idolâtrie et de mythification pendant des dizaines d’années dans son pays d’adoption. On expliqua la faible quantité de ses travaux de recherche et de ses publications par les lourdes charges d’enseignement, de mentorat et d’administration qu’il s’imposa lui-même pendant la dernière partie de sa carrière.

Wright reçut des diplômes honorifiques de la University of Toronto (doctorat en droit, 1902), la University of Edinburgh (doctorat en droit, 1912) et la University of Oxford (maîtrise ès arts, 1914). À sa retraite, il partit vivre à Oxford, où il renoua avec son ami Osler. Après le décès du médecin, Wright prit part au catalogage de la célèbre bibliothèque Osler. Son intérêt pour la linguistique fut aussi mis en évidence : pendant la Première Guerre mondiale, il traduisit des documents en langues étrangères pour le ministère britannique de la Guerre. Plus tard, Wright et sa femme voyagèrent en Europe et en Afrique du Nord, tant que la santé de cette dernière le permit. Elle mourut en 1930, trois ans avant son mari.

En raison de son amitié avec le recteur Falconer, la University of Toronto avait commandé un portrait officiel de Robert Ramsay Wright, en 1918, à l’artiste anglais John Alfred Arnesby Brown. Son seul legs documentaire fut le dactylogramme d’un projet de retraite, une traduction du persan d’un ouvrage médiéval écrit par un astronome célèbre, qu’il laissa à la bibliothèque de l’université. Il légua aussi ses toges et épitoges à l’université, ainsi que la moitié (environ 15 000 $) de l’argent de son patrimoine afin de créer une bourse en zoologie ; l’autre moitié fut destinée à une bourse à la University of Edinburgh. En 1965, la University of Toronto nomma les nouveaux Ramsay Wright Zoological Laboratories en son honneur.

John P. M. Court

La liste la plus complète des publications scientifiques de Robert Ramsay Wright figure dans S. F. McRae, « The “scientific spirit” in medicine at the University of Toronto, 1880–1910 » (thèse de ph.d., Univ. of Toronto, 1987), 393–396. Wright a également fait paraître des articles dans Canadian Practitioner (Toronto), Univ. of Toronto Monthly et d’autres revues. Son « Preliminary report on the fish and fisheries of Ontario », rédigé pour l’Ontario Game and Fish Commission, a été publié dans Commissioners’ report (Toronto, 1892), 419–476. « The progress of biology », le message présidentiel de Wright à la SRC, a paru dans SRC, Mémoires, 3e sér., 5 (1911), proc. : xxxvii–xlviii. La traduction du traité d’astronomie d’Abū Rayhān Muhammad ibn Ahmad al-Bīrūnī, que Wright a effectuée à partir d’un manuscrit en persan, est conservée à la Thomas Fisher Rare Book Library, Univ. of Toronto. Cet ouvrage a fait l’objet d’une édition limitée, présentant en parallèle la version anglaise et un fac-similé d’un manuscrit en arabe, qui a été publiée après la mort de Wright sous le titre The book of instruction in the elements of the art of astrology (Londres, 1934).

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John P. M. Court, « WRIGHT, ROBERT RAMSAY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 8 oct. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/wright_robert_ramsay_16F.html.

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Auteur de l'article:    John P. M. Court
Titre de l'article:    WRIGHT, ROBERT RAMSAY
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2015
Année de la révision:    2015
Date de consultation:    8 oct. 2024