En mars 1834, Ludger Duvernay participa, avec George-Étienne Cartier, Louis-Victor Sicotte et d’autres patriotes, à la fondation de la société Aide-toi, le Ciel t’aidera, association politique et littéraire dont il fut élu président. Il eut alors l’idée de doter les Canadiens français d’une fête nationale annuelle qui serait célébrée le 24 juin. Il s’occupa des préparatifs d’un banquet, qui fut avant tout une manifestation politique. La rébellion (1837–1838) interrompit durant quelques années les célébrations du 24 juin. Au début de 1843, on pria Duvernay de remettre sur pied l’Association Saint-Jean-Baptiste. Il n’existe aucun document qui prouve l’existence de cette société avant la rébellion. Pourtant, les Montréalais parlaient en 1843 de réorganisation. Le 9 juin, à l’instigation de Duvernay, l’Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal fut constituée. La charte, obtenue en 1849, stipulait que cette société de bienfaisance avait été établie dans le but d’aider et de secourir les personnes d’origine française et de contribuer à leur progrès moral et social. L’Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal comptait dans ses rangs la plupart des notables canadiens-français, dont beaucoup étaient d’anciens patriotes. L’organisation, qui prit le nom de Société Saint-Jean-Baptiste en 1912, essaima en Amérique du Nord.