BAROLET, CLAUDE, marchand, écrivain de la Marine, notaire royal, né en France vers 1690, fils de Pierre Barolet et de Marie Dauteuil, originaires de la paroisse Saint-Jacques de la Boucherie, à Paris, décédé à Charlesbourg, près de Québec, le 25 janvier 1761.
Claude Barolet arriva en Nouvelle-France vers 1708 et s’établit à Québec comme marchand. Dès 1710, il s’intéressa aux affaires judiciaires et devint clerc chez le notaire Louis Chambalon*. Si ce dernier promettait à son jeune clerc de lui fournir « son boire, manger, feu, gîte » et un salaire annuel de 120#, Barolet, pour sa part, s’engageait à servir le notaire fidèlement. On ignore combien de temps il demeura au service de Chambalon, qui mourut en juin 1716. Cette même année, Barolet épousait à Québec le 3 novembre Françoise Dumontier. Les Barolet s’installèrent dans la rue de Meulles et la jeune épouse se trouvait alors voisine de sa mère.
Par la suite, Barolet continua de s’adonner au commerce, sans cesser pour autant ses activités judiciaires. Il jouait le rôle de procureur. Le 28 juin 1728, il obtenait de l’intendant Claude-Thomas Dupuy* une commission de notaire royal pour exercer à Québec et, le 8 juin 1731, l’intendant Gilles Hocquart* étendait la juridiction de Barolet à tout le gouvernement de Québec. Barolet, qui demeurait rue Saint-Pierre, se montra un notaire actif durant les quelque 30 années qu’il pratiqua. Les autorités de la colonie n’eurent que des éloges pour lui et louèrent en particulier son travail comme écrivain de la Marine, poste qu’il occupa durant une période difficile à déterminer. Le gouverneur Beauharnois et l’intendant Hocquart mentionnaient au ministre, en 1740, que Barolet « écri[vait] bien » et qu’il était laborieux. On retrouve dans son greffe, pour les années 1743 à 1747, la plupart des contrats de concessions pour les terres de la Beauce.
Après la capitulation de Montréal, Barolet fut, le 29 décembre 1760, le premier notaire qui obtint du gouverneur James Murray* une commission de notaire pour exercer dans le gouvernement de Québec. Hélas ! il n’en profita que durant un mois ; il mourut le 25 janvier 1761.
De son mariage naquirent dix enfants dont deux filles, Marie-Louise et Marie-Françoise. La première épousa le notaire Jean-Claude Panet et la seconde, Jean-Antoine Bedout. Claude Barolet vit naître de cette union un fils qui devint le célèbre contre-amiral Jacques Bedout*.
AN, Col., B, 57, f.608 ; 58, f.492 ; Col., C11A, 73, 299v.— Recensement de Québec, 1716 (Beaudet).— Recensement de Québec, 1744 (RAPQ).— Létourneau et Labrèque, Inventaire de pièces détachées de la Prévôté de Québec, RANQ, 1971, 120, 126, 149, 150, 156, 175, 184, 201, 257, 292, 405.— P.-G. Roy, Inv. contrats de mariage, I : 77 ; Inv. ins. Prév. Québec, I : 36 ; Inv. Jug. et délib., 1717–1760, passim ; Inv. ord. int., passim ; Inv. testaments, I : 29.— Tanguay, Dictionnaire.— Vachon, Inv. critique des notaires royaux, RHAF, IX (1955–1956) : 437.— J.-E. Roy, Histoire du notariat, I : 355.— Le contre-amiral Jacques Bedout, BRH, XXXIV (1928) : 641.
Michel Paquin, « BAROLET, CLAUDE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 10 oct. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/barolet_claude_3F.html.
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Auteur de l'article: | Michel Paquin |
Titre de l'article: | BAROLET, CLAUDE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1974 |
Année de la révision: | 1974 |
Date de consultation: | 10 oct. 2024 |