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MAILLARD (Maillart, Mayard, Mayar), PIERRE (appelé quelquefois Pierre-Antoine-Simon), prêtre des Missions étrangères, missionnaire, né en France dans le diocèse de Chartres vers 1710 et décédé à Halifax, N.-É., le 12 août 1762.
Pierre Maillard reçut sa formation ecclésiastique au séminaire du Saint-Esprit à Paris. Il s’y trouvait en 1734, lorsque l’abbé de l’Isle-Dieu y choisit des séminaristes afin de les prêter au séminaire des Missions étrangères qui manquait de sujets. Il passa huit mois dans cette dernière institution puis fut désigné pour les missions micmaques de l’île Royale (île du Cap-Breton) au printemps de 1735. Ses supérieurs disaient de lui : « C’est un jeune prêtre qui nous a beaucoup édifiés [...] rempli de zèle et de piété. »
Maillard arrive à Louisbourg, île Royale, le 13 août 1735 sur le Rubis et se met à étudier la langue micmaque sous la direction de son prédécesseur, l’abbé de Saint-Vincent. Doué d’un talent remarquable pour les langues, Maillard réussit en quelques mois non seulement à posséder rapidement le micmac en dépit des difficultés de prononciation, mais également à mettre au point un système « d’hiéroglyphes » pour transcrire les mots micmacs. Il peut ainsi consigner dans des cahiers les formules des principales prières et des réponses du catéchisme afin que les Indiens les apprennent plus facilement. Ce système est élaboré durant l’hiver de 1737–1738, affirme l’abbé Jean-Louis Le Loutre* venu seconder Maillard dans les missions micmaques. De son côté, Maillard mentionne que l’hiver passé en compagnie de Le Loutre lui « a fourni une belle occasion d’apprendre en apprenant à [son] confrère ». En fait, les deux missionnaires se stimulent l’un l’autre dans cet apprentissage, mais le maître reste incontestablement l’abbé Maillard qui « est un sauvage naturalisé en fait de la langue ». En effet, il réussit même à acquérir le talent de rimer à chaque membre de période, selon le génie de cette nation, de sorte qu’il arrive à « parler aussi purement et aussi facilement micmac que leurs femmes les plus habiles dans ce genre ». Il n’est donc pas étonnant qu’à Louisbourg, on s’adresse à lui pour former des officiers-interprètes.
Maillard a-t-il effectivement inventé la méthode des signes qui lui facilita son travail linguistique ? La question reste pendante. Le père Chrestien Le Clercq* mentionne en 1691 avoir inventé une méthode analogue pour catéchiser les Gaspésiens. Si l’on se fie aux savantes déductions de William Francis Ganong*, on peut penser que Le Clercq a systématisé et développé au xviie siècle une habitude qu’avaient les Micmacs de fixer de brefs messages au moyen de dessins schématiques. Maillard n’aurait fait que reprendre le même procédé en le perfectionnant, et cela d’autant plus facilement que l’usage en avait été largement répandu du temps du père Le Clercq. Mais le missionnaire a pu ignorer qu’il avait été devancé dans cette voie. De toute facon, il faut reconnaître que Maillard a été le grand spécialiste de la langue micmaque : les nombreux ouvrages qu’il a laissés à sa mort en font foi.
Tout en se livrant à ces études linguistiques, l’abbé Maillard se consacre à sa tâche apostolique. Il doit visiter annuellement tous les établissements de l’île Royale, de l’île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard) et, jusqu’à l’arrivée de l’abbé Le Loutre, ceux de l’Acadie anglaise. Cette présence intermittente auprès des Indiens rend le travail missionnaire très difficile. Aussi Maillard ne cesse de demander aux autorités une église et un presbytère afin de créer une mission fixe qui empêcherait « les Sauvages de cette isle [d’être] errants ou vagabonds ». On tarde à réaliser son vœu. De fait, il assume lui-même le coût de ces constructions qu’il édifie, après 1754, sur l’île de la Sainte-Famille (aujourd’hui Chapel Island) au sud du grand lac La Brador, où se trouve sa mission principale. Toutefois, on lui en accorde le remboursement, soit 3 000#, en mars 1757. C’est vraisemblablement durant ces années d’implantation missionnaire qu’il écrit la longue « Lettre [...] sur les missions micmaques », dont la valeur historique est indiscutable. Il y expose en détail ses conceptions sur les mœurs des Indiens et sur le travail du missionnaire. Signalons, entre autres, ses propos sur la langue micmaque, ses exemples de sermons, ses réflexions sur le problème de l’eau-de-vie ou de la torture des prisonniers et surtout l’interprétation qu’il donne du meurtre d’Edward How par les Micmacs.
Les autorités politiques et religieuses n’ont pas été longues à reconnaître en l’abbé Maillard un sujet d’élite : le ministre de la Marine, Maurepas, l’abbé de l’Isle-Dieu, Mgr de Pontbriand [Dubreil] ne dissimulent pas l’estime qu’ils lui portent. Aussi n’est-il pas surprenant qu’il soit nommé, en 1740, grand vicaire de l’évêque de Québec pour l’île Royale. En 1742, le provincial des récollets de Bretagne demande que les nouveaux sujets qu’il envoie à Louisbourg, où ses religieux ont la responsabilité du ministère, soient indépendants du grand vicaire de l’île Royale. Cette demande provoque une querelle entre l’abbé Maillard et les récollets. Le missionnaire, scandalisé de l’attitude conciliante des religieux face « aux désordres et aux dérèglements de la colonie », ne perd pas une occasion de les prendre en défaut. Cette sévérité amène Duquesnel [Le Prévost] et François Bigot* à réclamer le rappel de Maillard. Cependant, Mgr de Pontbriand est loin d’approuver ce rappel car il estime que l’on veut ainsi « se soustraire à sa juridiction épiscopale ». Cette opinion est d’autant plus respectée que l’on considère dans la métropole que Maillard est indispensable auprès des Micmacs. L’évêque doit toutefois se résoudre en 1744 à partager les pouvoirs de grand vicaire entre l’abbé Maillard et le supérieur des récollets de Louisbourg.
Le conflit s’apaise momentanément au cours de la guerre de la Succession d’Autriche, notamment après la prise de Louisbourg, mais il se ranime après 1750, quand les principaux protagonistes reviennent à l’île Royale. Cette fois Maillard a d’autant moins de scrupule à se montrer sévère qu’il a maintenant un protecteur en la personne de l’abbé de l’Isle-Dieu. En effet, ce dernier a reçu de nombreuses plaintes sur les irrégularités canoniques et sur les écarts de conduite des religieux et il ne songe rien moins qu’à les remplacer, car, prétend-il, « six prêtres séculiers feroient plus d’ouvrage que neuf récollets ». En 1751, il prend quand même l’initiative d’envoyer à Maillard la bulle du Jubilé de Benoît XIV ainsi que des instructions qui ne laissent aucun doute sur le cas qu’il fait de l’autorité des récollets. L’année suivante, Maillard organise solennellement la célébration de l’Année Sainte par des cérémonies, des prédications et des processions, et affirme ainsi son autorité sur tout le clergé de l’île Royale. En 1754, Mgr de Pontbriand le confirme dans ses fonctions de grand vicaire, fonctions qu’il est désormais seul à exercer. II lui envoie également une commission particulière pour soumettre de force les religieux à sa juridiction. Cette solution témoigne autant du prestige de l’abbé Maillard à Louisbourg que de l’influence que prend l’abbé de l’Isle-Dieu dans la direction des affaires de l’Église du Canada.
Plus encore qu’à son administration ecclésiastique, le nom de Maillard reste attaché au rôle politique important qu’il a joué à l’île Royale et en Acadie durant les dernières années du régime français. Ce rôle lui revient tout naturellement, semble-t-il, lors de l’ouverture des hostilités entre la France et l’Angleterre en 1744, car l’abbé Maillard est nécessaire pour diriger les mouvements des Micmacs dans les expéditions militaires. Il est présent au siège d’Annapolis Royal en 1744. Quelque temps après la chute de Louisbourg, en juin 1745, il encourage ses Micmacs à faire des sorties contre les occupants anglais. À la fin de 1745, fait prisonnier, probablement à la suite d’une trahison, il est envoyé à Boston et, de là, en France. En 1746, il revient en Acadie avec la flotte du duc d’Anville [La Rochefoucauld] et participe activement aux campagnes militaires de l’hiver de 1746–1747, dirigées par Jean-Baptiste-Nicolas-Roch de Ramezay*. Il voit à y faire participer quelques Micmacs et s’occupe du ravitaillement des troupes canadiennes en sollicitant les Acadiens ; le 11 février 1747, c’est lui qui donne l’absolution générale à trois heures du matin, avant le célèbre combat des Mines qui devait mettre en déroute la garnison anglaise [V. Arthur Noble]. L’abbé Maillard est alors singulièrement conscient de l’ambiguïté de son rôle durant cette guerre. On le constate dans sa correspondance avec les officiers anglais – tels Peregrine Thomas Hopson et Edward How – qu’il rencontre et auprès de qui il tente de justifier la conduite des Acadiens et des Micmacs. Par ailleurs, le missionnaire ne songe même pas à discuter sa propre participation à la cause française. « [On] n’a pas à craindre un ralentissement de zèle de la part de ce missionnaire, écrit le président du Conseil de Marine, mais plutôt qu’il le porte trop loin à certains égards. »
La fondation de Halifax durant l’été de 1749 implique encore plus directement l’abbé Maillard dans les questions politiques. Le 23 septembre 1749, les Micmacs déclarent la guerre aux Anglais établis dans la baie de Chibouctou. En transcrivant pour l’abbé Du Fau, l’un des directeurs du séminaire des Missions étrangères, le texte micmac de cette déclaration de guerre accompagné de sa traduction, Maillard fait ce commentaire : « Les Sauvages sont réellement dans la nécessité de se deffendre comme ils pourront et d’empêcher les Anglois de se rendre absolument maîtres de l’intérieur de l’Akadie. » Il est clair que les objectifs véritables de cette guerre sont de nuire à l’établissement anglais et que l’abbé Maillard est l’intermédiaire entre les dirigeants de Louisbourg et les Micmacs. Il est par ailleurs démontré que le mémoire anonyme intitulé « Motifs des sauvages mikmaques et marichites de continuer la guerre contre les Anglais depuis la dernière paix » envoyé par le comte de Raymond*, gouverneur de Louisbourg, est préparé et rédigé par l’abbé Maillard lui-même.
Edward Cornwallis*, gouverneur de Halifax, est tellement persuadé du rôle joué par Maillard dans cette guerre qu’il fait au missionnaire, « tant de vive voix que par écrit, les offres les plus avantageuses [...] pour qu’ [il] aille s’installer aux Mines ». Fait à remarquer, la pension que l’on réclame du roi de France depuis près de deux ans en faveur de l’abbé Maillard lui est accordée sur ces entrefaites. En août 1750, le missionnaire se voit gratifié d’une pension de 800# sur l’abbaye de Chaux. Mieux, à la même époque, Maillard et Jean-Louis Le Loutre obtiennent un auxiliaire qu’ils réclament depuis plusieurs années. Ce nouveau venu est l’abbé Jean Manach, que Maillard s’empresse d’initier aux difficultés de la langue micmaque. « Dans les circonstances où se trouvent les Sauvages, écrit Maillard à l’abbé Du Fau en 1751, il ne se peut qu’aucun de nous les abandonne sans les exposer à l’occasion de se livrer infailliblement à l’Anglois qui n’en épie tous les jours que le moment. » De sa mission de l’île de la Sainte-Famille, Maillard maintient l’état de guerre chez les Micmacs, ce qu’il fera jusqu’en 1758.
Cinq jours après le début du second siège de Louisbourg, et sur la demande du gouverneur Augustin de Boschenry de Drucour, Maillard tente vainement de persuader Charles Deschamps* de Boishébert, officier canadien, de marcher, sur la ville, avec un groupe d’Indiens et d’Acadiens afin d’essayer de forcer le blocus. Maillard restera toujours convaincu que cette stratégie aurait pu changer le cours des événements. Après la chute de la forteresse, le missionnaire se réfugie avec ses Micmacs dans la baie de Miramichi, où se trouvent réunis un grand nombre d’Acadiens qui avaient échappé à la déportation de 1755. « Je n’y vois que misère et pauvreté des plus grandes, écrit-il à l’abbé Du Fau. Toutes les familles qui s’y sont rangées y meurent de faim. » Auparavant, il est passé par l’île Saint-Jean où les habitants espèrent ne pas être inquiétés par les Anglais. Mais, en 1758, la déportation des Acadiens de l’île Saint-Jean ne fait qu’augmenter le nombre des réfugiés au sud de la baie des Chaleurs. Maillard décide alors de s’installer à Malagomich (Merigomish, N.-É.) pour hiverner « dans un hâvre que les Anglais ne connaissent pas » et pour y réunir tous les Micmacs de la côte est. Il projette également de se rendre à Québec demander des secours mais on ignore s’il a pu effectuer ce voyage.
Le 26 novembre 1759, Maillard se trouve toujours à Malagomich, où il accepte du commandant Henry [Alexander ?] Schomberg les conditions de paix, qu’il trouve « bonnes et raisonnables ». D’autres missionnaires agissent de même, tels l’abbé Manach et le père Joseph-Charles Germain*. Ces initiatives amènent l’officier français Jean-François Bourdon de Dombourg à constituer un dossier compromettant contre les missionnaires, dossier qu’il adresse à Pierre de Rigaud* de Vaudreuil. Le gouverneur du Canada réagit violemment contre les missionnaires qu’il accuse de trahison et, au printemps de 1760, il envoie l’officier Gabriel-François d’Angeac* à Ristigouche, sur la baie des Chaleurs, pour enquêter sur cette affaire. C’est probablement à ce personnage qu’en 1760 Maillard écrit une lettre passionnée où il proclame qu’on l’a calomnié et qu’il espère avoir l’occasion de se réhabiliter en présence de Vaudreuil « pour faire la récapitulation de 23 années [...] passées dans ce pays-ci pour le service de la Religion et du Prince ». Il a bel et bien traité avec Schomberg, non par trahison cependant, comme le prétend Vaudreuil, mais par impuissance et réalisme devant l’abandon complet où se trouvent les Acadiens, les Micmacs et leurs missionnaires. Rien ne peut mieux illustrer le désarroi moral où se trouve alors le missionnaire, que cette autre lettre qu’il écrit à la même époque à un officier anglais pour lui recommander la tolérance à l’endroit des Acadiens, lettre qu’il conclut en ces termes : « Si par malheur des temps et fortune de guerre je me vois enchaîné, j’aime mes chaînes parce que vous avez eu l’avis de me les faire trouver aimables au point de souhaiter que vous ne les rompiez pas de sitôt. » Cette lettre coïncide vraisemblablement avec la décision de Maillard d’accepter l’invitation du gouverneur de la Nouvelle-Écosse, Charles Lawrence, de se rendre à Halifax pour y coopérer avec les autorités britanniques en vue de la pacification des Micmacs.
Il est certes révélateur qu’on se soit adressé à lui pour cette mission difficile. La date de son arrivée à Halifax n’est pas connue. On présume que c’est au début de l’automne de 1760, avant la mort de Lawrence, survenue le 19 octobre de la même année. Maillard devient fonctionnaire anglais avec le titre d’agent du gouvernement auprès des Indiens, au salaire de £150. Il reçoit l’autorisation d’entretenir un oratoire à la Grande Batterie de Halifax, où il peut célébrer avec « une grande liberté » le culte catholique pour les Acadiens et les Micmacs de cette région. Plusieurs Acadiens l’ont suivi à Halifax, notamment la famille de Louis Petitpas, son commensal et homme de confiance depuis 1749, chez qui il s’installera et dont il fera son légataire universel. Maillard intervient effectivement auprès des différents chefs de tribu et réussit le plus souvent à les convaincre de signer des traités de paix avec les Anglais de Halifax. Ainsi, le 8 juillet 1761, Joseph Argimault signe pour les Micmacs de Mesigash et, le 9 novembre de la même année, Francis Mius pour ceux de La Hève (La Have). À ces faits s’ajoutent d’éloquents témoignages : « grâce à lui, écrit Thomas Wood*, plusieurs Anglais furent sauvés du massacre ».
Dans la tourmente de 1760, Maillard s’était vu confirmé dans ses fonctions de grand vicaire pour tout le territoire de la Nouvelle-Écosse, l’Acadie n’existant plus. De Halifax, il cherche à entrer en contact avec les Acadiens dispersés sur les territoires environnants. En 1761, il se met même en correspondance avec la colonie acadienne de Salem (Mass.) et donne à Louis Robichaud*, fils de Prudent Robichaud et chef de cette petite communauté, l’autorisation de recevoir « le consentement mutuel [...] de tous ceux et celles qui voudront s’unir en mariage ». Cette lettre indique que Maillard se considère alors comme le chef spirituel de tous les Acadiens dispersés. En juillet 1762, les autorités religieuses françaises, pourtant sans nouvelles du missionnaire, tentent en vain de l’imposer à James Murray* comme supérieur du séminaire de Québec. Tout indique que Maillard ignora cet honneur ultime dont on a voulu le gratifier.
En juillet 1762, Maillard tombe dangereusement malade. Il est soigné par ses fidèles ainsi que par Thomas Wood, ancien chirurgien-major devenu en 1759 chapelain de la chambre d’Assemblée de Halifax. Le 12 août 1762, Pierre Maillard meurt dans la maison de Petitpas, assisté religieusement, à sa demande même, par le ministre anglican Thomas Wood, qui rapporte la chose et ajoute avoir récité en français l’office des malades. On lui fait des funérailles solennelles ; elles sont organisées par le gouvernement de la Nouvelle-Écosse qui a délégué des personnalités pour porter le cercueil, notamment Jonathan Belcher*, président du Conseil, et William Nesbitt*, orateur de l’Assemblée provinciale. Le gouvernement reconnaît ainsi les grands services que Maillard lui a rendus en ce qui a trait à la pacification des Indiens ainsi que le respect qu’il a mérité par sa forte personnalité. Selon Thomas Wood, « il était très judicieux, poli, d’une belle éducation, cultivé, et d’agréable compagnie ; les gens de bonne société avaient le plus grand respect pour lui ». Avec lui disparaît le dernier missionnaire de l’Acadie.
Les historiens qui ont écrit sur l’Acadie du xviiie siècle sont unanimes à porter un jugement bienveillant sur Pierre Maillard, et cette unanimité au sujet d’un personnage de l’histoire acadienne semble exceptionnelle. On loue à l’envi ses talents de linguiste, son zèle missionnaire, son dévouement en faveur des Micmacs, sa fidélité à la France et sa collaboration avec les Britanniques après la chute de Louisbourg. Maillard représente, à n’en pas douter, le type du missionnaire éclairé, singulièrement lucide dans les situations complexes, toujours sûr de sa position et passionné dans l’expression de ses opinions. II fut probablement un des meilleurs ambassadeurs de la cause française en Amérique au xviiie siècle.
AAQ, 12 A, Registres d’insinuations, B, 324 ; Registres d’insinuations, C, 170–170v., 220 ; 22A, Copies de lettres expédiées, I : 51 ; II : 516, 579, 681, 686, 795 ; 10 B, Registre des délibérations, 110, 113, 236v. ; T, Manuscrits Maillard ; 1 W, Église du Canada, I : 235–237.— AN, Col., B, 70, f.393 ; 74, f.554 ; 76, ff.350, 352, 500 ; 77, f.64 ; 78, f.392 ; 81, f.307 ; 83, f.265v. ; 86, ff.106, 233v ; 90, f.209 ; 91, ff.352, 363 ; 92, f.171v. ; 95, f.294 ; 105, f.227 ; 112, f.498v. ; 115, f.349 ; Col. C11A, 78, f.407 ; 82, f.326 ; 83, ff.3–36 ; 86, ff.260–269 ; 87, ff.314–361, 365 ; 89, f.266 ; 93, ff.80–86 ; 105, ff.31–42, 71–73 ; 107, ff.76–77 ; Col., C11B, 20, f.85 ; 26, ff.38, 48–54 ; 28, ff.60–62 ; 29, f.81 ; 31, ff.51, 116 ; 37, f.39 ; Col., C11C, 9, ff.100–101.— ASJCF, Abbé Maillard, Livre de prières en langue micmaque avec traduction française en regard.— ASQ, Carton Laverdière, 11–20, 117a ; Fonds Casgrain, Acadie ; Fonds Verreau, Ma saberdache, X : 26 ; Grand livre de délibération, 1734–1736, 30, 31 ; Lettres, M, 85, 91, 113, 118 ; P, 60–75, 77–79, 120 ; R, 87–93, 190 ; mss, 196 ; Polygraphie, VII : 5, 112 ; XI : 3 ; XIII : 66 ; Séminaire, IV : 91 ; IX : 1 ; XIV : 6, nos 3–4, 6, 14 ; XV : 66.— Coll. de manuscrits relatifs à la N.-F., III : 359, 369, 410, 439.— Coll. doc. inédits Canada et Amérique, I : 5–39, 47–52, 55–69 ; II : 58–75.— Derniers jours de l’Acadie (Du Boscq de Beaumont).— Grammaire de la langue micmaque, J. M. Bellenger, édit. (New York, 1864).— Le Clercq, New relation of Gaspesia (Ganong).— Lettre de M. l’abbé Maillard sur les missions de l’Acadie et particulièrement sur les missions micmaques, Les soirées canadiennes ; recueil de littérature nationale (Québec), III (1863) : 289–426.— Lettres et mémoires de l’abbé de l’Isle-Dieu, RAPQ, 1935–1936 ; 1936–1937 ; 1937–1938.— N.S. Archives, I, 184s.— Pichon, Lettres et mémoires.— RAC, 1894, 109, 129, 142s., 158s., 166–168, 256 ; 1905, II, iiie partie, 248–256, 267s.— Le Jeune, Dictionnaire.— H.-R. Casgrain, Un pèlerinage au pays d’Évangéline, app. i ; Une seconde Acadie, 160, 205, 334, 336, 347 ; Les Sulpiciens en Acadie, 21, 181, 215, 366s., app.— Gosselin, L’Église du Canada après la conquête, III : 306–308, 349, 361, 365, 375–390.— Johnson, Apôtres ou agitateurs.— J. E. Burns, The Abbé Maillard and Halifax, CCHA Report, 1936–1937, 13–22.— N. M. Rogers, Apostle to the Micmacs, Dal. Rev., VI (1926–1927) : 166–176.— Albert David, L’apôtre des Micmacs, Revue de l’université d’Ottawa, V (1935) : 49–82, 425–452 ; VI (1936) : 22–40 ; Une autobiographie de l’abbé Le Loutre, Nova Francia, VI (1931) : 1–34 ; Messire Pierre Maillard, apôtre des Micmacs, BRH, XXXV (1929) : 365–375 ; Les missionnaires du séminaire du Saint-Esprit à Québec et en Acadie au XVIIIe siècle, Nova Francia, I (1925–1926) : 9–14, 52–56, 99–105, 152–159, 200–207 ; À propos du testament de l’abbé Maillard, Nova Francia, II (1926–1927) : 99–109, 149–163.
Micheline D. Johnson, « MAILLARD (Maillart, Mayard, Mayar), PIERRE (Pierre-Antoine-Simon) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 2 oct. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/maillard_pierre_3F.html.
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Auteur de l'article: | Micheline D. Johnson |
Titre de l'article: | MAILLARD (Maillart, Mayard, Mayar), PIERRE (Pierre-Antoine-Simon) |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1974 |
Année de la révision: | 1974 |
Date de consultation: | 2 oct. 2024 |